Célébrée chaque 2 février, la Journée Mondiale des Zones Humaines (JMZH) fut instaurée par l’ONU à travers la signature de la Convention de Ramsar en Iran, par 157 pays, le 2 février 1971. Son objectif est d’encourager et de promouvoir la sauvegarde de la biodiversité. Depuis 1997, cette journée internationale est consacrée à la sensibilisation du grand public aux zones humides. La Convention de Ramsar, du nom de la ville où elle a été ratifiée, porte à bras le corps la question de la protection des zones humides à l’échelle mondiale.

 

Par définition, les zones humides regroupent tous les points ou retenues d’eau artificiels ou naturels ayant une biodiversité avoisinante. A l’occasion de cette journée, la Convention de Ramsar, incite des organismes gouvernementaux, des organisations non gouvernementales, des groupes de citoyens à tous les niveaux de la société, etc. à lancer et à participer à des actions de sensibilisation du public aux valeurs et aux bénéfices des zones humides. Pour ce faire, la Convention fixe depuis quelques années un thème ou un message privilégié pour encourager la prise de conscience universelle quant à la nécessité de sauvegarder les zones humides.

Cette année, le thème retenu est « Les zones humides pour notre avenir : Modes de vie durables ». Ce thème exprime le rôle vital des zones humides pour l’avenir de l’humanité et en particulier leur pertinence pour la réalisation des nouveaux Objectifs de développement durable (ODD). Effectivement, les experts s’accordent à conclure que ces milieux sont d’une utilité sans conteste pour assurer un futur à l’humanité. Par leurs différentes fonctions, les zones humides jouent un rôle primordial dans la régulation de la ressource en eau, l’épuration et la prévention des crues. Autant dire que leur préservation représente des enjeux environnementaux, économiques et sociaux importants qui ressortent dans les ODD.

Les pays africains ne sont pas en marge de la célébration de cette journée. Au Burkina Faso, par exemple, le pays s’est même doté d’une Politique Nationale des Zones Humides (PNZH) en vue d’orienter, capitaliser et renforcer les actions susceptibles de promouvoir la sauvegarde et la valorisation des zones humides et de leurs ressources. Il y va donc de la préservation des retenues d’eau qui constitue pour l’Agence Panafricaine Intergouvernementale Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) une condition préalable à la possibilité d’une pratique fructueuse de l’agriculture irriguée promue à travers son approché intégrée Eau-Assainissement-Agriculture-Energie. C’est pourquoi dans sa nouvelle orientation en phase avec les ODD, EAA envisage d’articuler le secteur de l’assainissement à celui de l’agriculture, question de renforcer la sécurité alimentaire dans les Etats africains.

Cela passe par la définition de politiques conséquentes de gestion intégrée des ressources en eau, y compris les zones humides. C’est en cela que l’expérience de EAA en matière de gestion des ressources en eau peut être mise à contribution pour accompagner les Etats africains vers une approche durable de gestion des zones humides.

                                                                                                                                                                Hubert OUEDRAOGO