Eau et Assainissement pour l’Afrique met en œuvre au Tchad un projet d’approvisionnement eau en potable et d’assainissement dans les districts de Yao (Batha) et Danamadji au (Moyen Chari). Ce projet intitulé : « Appui à la mise en place d’un dispositif institutionnel et règlementaire pour la durabilité de l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les départements de la Grande Sido dans le Moyen Chari et dans le District de Yao dans le Batha » est réalisé en collaboration avec l’UNICEF qui en est le partenaire financier.
Le projet a pour objectif, la réduction de la prévalence des maladies diarrhéiques avec une amélioration durable de l’accès aux infrastructures d’eau d’hygiène et d’assainissement dans les Districts de Yao et de Danamadji. Il s’agira d’accompagner les deux districts à mettre en place un dispositif institutionnel et réglementaire puis à renforcer les compétences des structures et administrations locales en matière de maîtrise d’ouvrage d’eau potable et d’assainissement. L’accompagnement de EAA consistera à mettre également en place un mécanisme économique et financier pour une exploitation efficace et efficiente des points d'eau en s'appuyant sur une participation responsable des parties prenantes mais aussi d’assurer le développement de compétences pour une pérennisation des acquis du projet dans chacun des départements concernés par l’intervention.
La mission de EAA sur le terrain
La mission a débuté sur le terrain au mois d’août par les deux étapes premières étapes du projet à savoir la rencontre d’information de l’administration déconcentrée et autres acteurs et le diagnostic participatif.
La première étape, qui a été déjà réalisée avec succès, a consisté à échanger avec les plus hautes autorités administratives, notamment le Gouverneur, les préfets de la Grande Sido, et de Barh-Kôh. Ces échanges ont permis de comprendre l’organisation administrative de la région et, surtout, de cerner le rôle clef que jouent les chefs de canton dans ce dispositif.
La deuxième phase de la mission a consisté à réaliser un diagnostic participatif. L’équipe a conçu deux outils de collecte d’informations sur le terrain, à savoir un questionnaire à items et un guide d’entretien ouvert, mais semi structuré. Ce diagnostic participatif a permis de faire l’état des lieux précis au moment où l’équipe s’apprête à mettre en œuvre le programme.
Ce projet est mis en œuvre sur six mois, d’août à janvier 2017 et s’appuie sur l’approche de la Médiation Patrimoniale par Récurrence (MPR). Cette approche accorde une place centrale aux populations locales destinataires et gestionnaires des ouvrages que le projet se propose de mettre à leur disposition. Les principes qui gouvernent la MPR englobent des dimensions institutionnelles et juridiques (Principes de Subsidiarité, Mutualisation et Solidarité), sociale (Principe de Participation), technique (Principes d’adéquation et d’adaptabilité technologiques, Professionnalisation), économique et financier (Principe d’Equilibre financier) pour une finalité qui n’est autre que la continuité de l’action aussi longtemps que possible après la fin de l’intervention. La MPR privilégie le long terme défini à l’horizon d’une génération c’est-à-dire 25 à 30 ans.
